Persepolis m'avait transportée, mélange subtil d'humour et de gravité extrême.
Dans cette adaptation fidèle de la BD de Marjane Satrapi (où cette dernière se raconte moins, ce qui est tout aussi appréciable), les atmosphères se succèdent mais aucune ne se ressemble, si ce n'est l'approche quasi onirique de toutes. Du kitch américain (scène hilarante et sordide) à un romantisme sucré, du surréalisme de la scène grecque antique, au désespoir du musicien et de la jeune femme amoureuse (les deux portraits féminins sont peu évidents mais habilement distincts).
J'ai retrouvé, surprenamment, un peu d'Amélie Poulain dans certains contrastes et lumières.
Golshifteh Farahani, gracieuse, illumine (comme toujours) l'écran.
Quant à Mathieu Amalric, il livre une prestation "lunaire" et inspirée pour ce film poétique sombre-amer.