Après une longue absence (merci infiniment à ceux qui ne perdent pas espoir et viennent toujours jeter un coup d'oeil à mon blog), et à défaut de critiques fleuves, voici un aperçu des films que j'ai vus (oui, quand même!), aimés ou moins aimés.
Comme je me suis un peu éloignée de la blogosphère, n'hésitez pas à commenter ces quelques lignes et aussi (et surtout) à m'indiquer d'autres films qui vous ont chamboulé, plu ou irrité! :)
Je n'ai pas aimé:
- du tout Habemus Papam: soupirs d'ennui pour ce film longuet où Nanni Moretti content de lui n'arrête pas de pérorer, sujet pourtant très intéressant qui aurait mérité un traitement plus...profond. Et je trouve dur de dire cela, j'aime beaucoup la plupart de ses précédents films (La chambre du fils, Journal intime,...).
- du tout non plus We need to talk about Kevin: film aussi froid et désagréable que ses acteurs, à ne pas mettre devant tous les yeux, atmosphère malsaine à souhait...sur ce thème, j'avais de loin préféré Elephant.
- Beauty: voilà ce qui peut arriver quand on va voir un film sans avoir lu quoique ce soit à son propos...Portrait glaçant, sans concessions, d'une certaine Afrique du Sud, et d'une souffrance masculine. La seule chose que j'ai trouvée très bien faite, ce sont les plans filmés à distance et rendus de ce fait muets, où le personnage principal est en observation. A ces instants là, le film distille une subtilité, une souffrance, qu'on ne voit pas tous les jours au cinéma.
J'ai aimé:
- beaucoup: Appollonide, souvenirs de la maison close: sujet traité finement et avec originalité, plongée cruelle dans une maison close. Actrices très homogènes brillant ensemble comme les plumes de la queue du paon qui se déploie, dont la féminité est filmée à travers les étoffes soyeuses de costumes dont la beauté est vraiment à signaler. La question de l'existence des maisons closes, de leur maintien ou de leur fermeture, s'enrichit de nombreux éléments de réflexion grâce au film.
- Les hommes libres: beau portrait d'hommes courageux dans des décors magnifiques, accompagnés de musiques rares. Tahar Brahim assez crédible, excellent Michael Lonsdale. Oeuvre sincère, au service de la reconnaissance d'une belle cause, et d'un pan de l'Histoire méconnu.
- Et maintenant on va où? Film agréable, construit esthétiquement, même si ma préférence va à Caramel (1er film de la réalisatrice) pour le caractère plus intimiste de ses portraits de femmes (et d'hommes). Belle musique, bonnes idées (dispute éclair des femmes, inversion des rôles,...) pour un film oeuvrant pour la tolérance religieuse.
- The artist: je ne crois pas être très objective concernant ce film, mais il me faut expliquer qu'il arrivait après une succession de films plus glauques les uns que les autres...j'en suis donc ressortie le sourire aux lèvres, et c'était déjà très bien. Même si en y réfléchissant bien, ce n'est pas le film de l'année. J'ai cependant pu y apprécier un Jean Dujardin élégant sans sa tchatche habituelle. Et puis...un film sans paroles...juste en musique, que c'est reposant.
- Polisse: je suis passée, grande ignorante, à côté des polémiques (Maïwenn, Joey Starr, passés tumulteux,...) et me suis trouvée plongée dans ce film violent comme dans de l'eau glacée, momentanément figée et subissant ce que je voyais. On en prend plein la figure, et rien à faire, c'est bien fait. En revanche, le côté Maïwenn photographe, Maïwen en couple/pas en couple (enfin si quelqu'un a compris l'intérêt de ce dernier point dans le film, qu'il m'éclaire), j'y ai moyennement goûté. On n'a pas le temps de dire ouf, ca fuse, les gestes, les mots, les cris, on retrouve un peu l'énergie de La guerre est déclarée, et donc tout "passe". Excellente musique "Stand on the world", qui colle parfaitement à la scène de la boîte de nuit. Quant à la réalité que le film reflète, mieux vaut ne pas trop y penser, sinon...bref, c'est sordide.
A suivre: Poulet aux prunes, L'exercice de l'Etat, Contagion...et....d'autres encore!