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6 mars 2014 4 06 /03 /mars /2014 22:20

    dallas affiche  

 

Exercice réalisé dans le cadre de l’atelier Ciné anglais (thank you Michael ! J ) 


The 2014 Oscars ceremony took place last Saturday evening and awarded Jean-Marc Vallée's film, Dallas Buyers Club, twice for its actors – Best actor for Matthew McConaughey and Best supporting actor for Jared Leto – and also for its Best Makeup and Hairstyling. 

The two actors received the same awards at the last Golden Globes, and Matthew McConaughey got the Premio per la migliore interpretazione maschile (Best actor) at the Festa Internazionale di Roma 2013 (International Film Festival of Rome) last November.

The awards, like films in general, reflect expectations of their time. And our current era, whether we like it or not, is definitely a time for acting ‘performance’!

   

Jean-Marc Vallée is not a beginner as a director and already drew the attention for C.R.A.Z.Y. in 2005 and Café de Flore in 2011.

This time, he sets the action of his movie in Dallas, Texas, in the late 80’s, choosing to disclose the true story of a straight man, Ron Woodroof, who is being diagnosed with AIDS, given only 30 days to live and who refuses to accept that diagnosis.

That man's daily life, made of frequent, random and brutal sexual intercourse, illegal substances and alcohol, rodeo and work (as an electrician), suddenly HAS TO change.  

Ron understands quite rapidly that the only available treatment in the US at the time (AZT) makes him feel worse than he should. He therefore starts smuggling unapproved pharmaceuticals into Texas, distributing them to sick fellows by establishing the "Dallas Buyers Club" with Rayon, a transgender patient, while facing opposition from the administration.

 

You initially sincerely dislike the man, but thanks to the performance of the lead actor, you get used to his world by the end of the film. It is reasonable to say that he has a long walk to redemption, but you get to understand that he made tremendous efforts to reach the place where he stands at the end of the movie.

I got concerned by such a physical metamorphosis, which could make people think for instance of Christian Bale (The machinist, 2005) or Michael Fassbender (Hunger, 2008).

Indeed, how can such a part not have an impact on an actor for different reasons (first of them being health), no matter how gifted he is? I understand that professionalism implies distance, but still, to me it goes a wee bit too close to the shores of real danger.

 

dallas photo 3

 

Jared Leto, starring Rayon, Ron's transsexual closest companion in misfortune (there is a huge gap between the scene of their encounter at the hospital and the one at the supermarket), also lost a lot of weight for the movie and is barely recognizable under his make-up and women’s clothes.

 

dallas photo 4

   

The direction, editing and sounds are nervous, masculine, impatient, perfectly matching the lead character.

It is a detail but I liked the idea of the echoing and piercing sounds (tinnitus?) whenever Ron was about to lose consciousness or felt pain.

 

The director evokes through the story of this film the first treatments aimed at fighting the disease, the attempts made in order to improve them (for better and worse). These attempts are shown through the eyes of the patients (Ron and Rayon in the first place) who often see no other choice than being guinea pigs, those of the medical staff (through the likeable roles of Jennifer Garner and Griffin Dunne), the industry and last but not least those of the FDA (Federal Drug Administration).

  dallas photo 

The violence of Ron’s character, words and behaviour (apparently not entirely inspired from the real Ron Woodroof, among others his being that homophobic) is at the heart of the film and shapes its peculiar rhythm (image and sound). Nevertheless, despite the socio-historical contributions of the story, it might have held back or discouraged part of the audience.

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2 février 2014 7 02 /02 /février /2014 10:33

Le vent se lève affiche

 

Ce film, dont le titre français est identique à celui de Ken Loach en 2006, a été réalisé par le japonais Hayao Miyazaki, âgé de 72 ans, qui a expliqué ne plus souhaiter réaliser de longs-métrages à l’avenir.

Après dix longs-métrages au rang desquels figurent Mon voisin Totoro et Le voyage de Chihiro (Oscar du meilleur film d'animation et Ours d'Or au Festival de Berlin en 2002), ainsi que de nombreuses collaborations au sein du studio Ghibli créé avec Isao Takahata (dont Le tombeau des lucioles est un des films d’animation qui m’aient le plus plu et marqué), Le vent se lève a été présenté comme son film-testament.

Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si le nom du studio Ghibli provient du mot que les Italiens utilisaient pendant la Seconde Guerre mondiale pour désigner l'un de leur avion de reconnaissance, le Caproni Ca.309 (la passion du réalisateur pour les avions – père et oncle ayant travaillé dans une entreprise aéronautique pour des avions de chasse japonais – se retrouve dans nombre de ses œuvres). Le mot Ghibli signifie – ce n’est pas non plus anodin – «  vent » et fait référence au sirocco, révélateur de l’état d’esprit d’innovation de ses créateurs.

 

Le film raconte une partie de la vie de Jiro, jeune garçon japonais fasciné par l’ingénieur italien Gianni Caproni, qui rêve de voler et de dessiner des avions. Mais ses problèmes de vue l’empêchent de piloter des avions et il est engagé dans le département aéronautique d’une importante entreprise d’ingénierie en 1927.

Au travers de l’histoire de Jiro, Le Vent se lève évoque une Histoire du Japon qui a dur(abl)ement marqué le réalisateur ainsi que le peuple japonais, notamment le séisme de Kanto en 1923, la Grande Dépression, l’épidémie de tuberculose et l’entrée en guerre du Japon.

   

Certains n’auront peut-être pas retrouvé l’aspect fantastique/orinique des précédents films de Miyazaki, mais personnellement sa veine beaucoup plus réaliste (bien que ponctuée de nombreux rêves de Jiro, ainsi que de jolis moments de délicate poésie) m’a touchée davantage.

 

Je ne suis jamais allée au Japon, mais j’ai eu la sensation de voir représenté dans ce film l’esprit de ce pays comme je peux le ressentir à distance. S’y côtoient de manière subtile, difficile, et contradictoire une volonté de modernité, de grandes ambitions, une valeur ‘travail’ confinant au sacré ainsi qu’un souhait farouche de préserver certaines traditions.

Le personnage, génie rêveur et attachant, travaille sans relâche (et approuvé par tous, notamment au travers des mots de son beau-père : « le travail est primordial pour l’homme ») à l’essor de machines de guerre qui contribueront dans un premier temps à servir l’impérialisme japonais puis à la destruction de ce pays.

 

Comment ne pas être attristés par l’exploitation qui est faite d’un évident talent ? Cela m’a confortée dans l’idée que les rêveurs sont parmi les personnes qui peuvent être les plus exploitées au monde… A l’occasion d’un échange avec ses supérieurs hiérarchiques, Jiro est soudain absent, probablement absorbé par une idée ou un rêve. Si l’un des supérieurs montre des signes d’impatience, l’autre le laisse de façon délibérée à ses rêveries. Une manière subtile de montrer qu’il connaît le pouvoir du rêve et la manipulation qui peut aisément suivre.

 

Le réalisateur porte un regard subtil et conscient sur les conséquences de la guerre, tout en gardant un esprit poétique, nostalgique et empreint de pudeur sur les années de jeunesse de Jiro, l’amitié avec son collègue Honjo et l’amour avec Nahoko qu’il a vécus.

 

Les intérieurs et paysages sont précisément dépeints, avec une grâce fragile montrant un fort attachement dans la représentation de la nature (je pense aussi à la remarque de Jiro face à la consternation de son ami regardant les bœufs tractant les avions : « moi j’aime les bœufs »).  

 

Le beau thème musical résonne encore dans ma tête depuis dimanche dernier, et j’ai trouvé les paroles de la chanson du générique de fin très jolies.

Il est intéressant de noter que les bruitages du film ont été entièrement réalisés par des voix humaines.

 

Le titre est cité d’une très jolie manière au début du film, faisant référence, dans un français touchant teinté d’accent japonais, au poème Le cimetière marin de Paul Valéry.

 

« Le vent se lève ! Il faut tenter de vivre ! »

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8 janvier 2014 3 08 /01 /janvier /2014 13:32

Bonne année   

 

Chers amis, cinéphiles et blogueurs sympathiques, qui avez résisté au vent mauvais et êtes revenus me lire même si le découragement pointait sérieusement le bout de son nez, je vous reviens pour un petit article qualifié de ‘retour sur 2013’.

 

Avant cela, j’aimerais bien sûr vous souhaiter une très, très, très bonne année 2014 !

Pour ceux qui me connaissent un peu plus, 2013 n’a pas été de tout repos même si des choses importantes s’y sont passées, et 2014 annonce déjà son lot de grands changements. Le propos n’est certes pas à ces considérations personnelles, mais il a pour mérite d’expliquer la teneur de mes vœux.

Alors, malgré tout ce qui nous entoure et jette non sans raisons profondes son ombre de pessimisme et d’inquiétude sur nos petites vies, je vous souhaite pour cette année nouvelle d’être étonnés de votre propre courage, d’oser même dans les moments de doute, si cruels parfois mais inévitables pour une évolution vraie, surtout d'oser aller à contre-courant, et d’être émus par de toutes petites choses.

Je vous souhaite aussi de vivre au-delà de vos espérances, de créer, d’aimer ce que vous faites au quotidien et autant que faire se peut, transmettre ou partager ! Ne dit-on pas que ‘Plaisir non partagé n’est plaisir qu’à moitié’ ? J

 

Même si les avis sont restés dans ma tête, j’ai vu un grand nombre de films cette année passée. Je me sens tout à fait incapable d’établir un classement, ce qui tombe parfaitement bien puisque je n’en ai pas la moindre envie non plus.

 

J’ai simplement laissé venir à moi le souvenir de ceux qui parmi toutes ces créations me laisseront un souvenir durable, ou tout au moins m’ont marquée jusqu’à présent.

J’ai également réfléchi de manière beaucoup plus concrète à ces efforts inouïs que représentait le processus d’écriture, de production et de réalisation d’un film. Quand on y pense, chaque film est vraiment un petit miracle : sans nier l’existence d’aspects négatifs, toutes ces idées, ces énergies, ces obstacles, cet art, ce temps et cette patience rassemblés devant nos yeux et s’offrant à nos oreilles. Il ne faudrait jamais l’oublier !

 

Certains ont beaucoup ‘renversé’ sur leur passage, que ce soit au niveau récompenses, critique, box-office ou réactions. Je pense notamment à La vie d’Adèle, à propos duquel on a tant écrit et parfois si mal (au point de me dissuader complètement de le faire). Un très beau film abouti qui bouscule, émeut, et qui montre finalement à sa manière (au-delà des polémiques) l’éclosion courageuse, difficile, d’une jeune femme. (une belle critique approfondie ici)

Me vient aussi à l’esprit Le passé, dont le réalisateur me touche toujours beaucoup par la profondeur des problématiques qu’il aborde et la précision de la construction de ses œuvres.

Je pense encore à Les garçons et Guillaume, à table !, autre portrait émouvant d’un être complexe qui va lentement – et non sans humour – cheminer vers l’homme qu’il doit devenir. L’auditorium entier debout pour applaudir Guillaume Gallienne à Deauville m’a donné la chair de poule.

 

Je songe à tous ces premiers longs-métrages de fiction qui m’ont surprise et fait ressentir beaucoup d’admiration pour le talent de leurs réalisateurs.

Parmi eux : Ilo Ilo (belle Caméra d’or d’Anthony Chen), Rêves d’or (avant-première passionnante en présence du réalisateur Diego Quemada-Diez et des trois jeunes acteurs), Wadjda (Haifaa Al Mansour), Le géant égoïste (Clio Barnard), Eka et Natia (Nana Ekvtimishvili et Simon Groß), Enfance clandestine (Benjamín Avila).

Des films dont la maturité étonne. Dont le traitement de problématiques souvent très sombres désarçonne par son aspect lumineux, poétique.

 

Me reviennent en tête aussi dans un tourbillon d’émotions le sombre Suzanne (après le beau premier Un poison violent de Katell Quillevéré, je peine à voir de l’espoir dans ce second film malgré l’interprétation épatante de Sara Forestier), la musique entêtante d’Alabama Monroe (Felix Van Groeningen), le cinglant La vie domestique (Isabelle Czajka), le poignant Metro Manila (Sean Ellis), et enfin l’inclassable Par toi mon âme guérie (François Dupeyron).

 

Evidemment, il y a tous ces films que je n’ai pas pu voir, qui me disaient bien et que j’essaierai de voir autrement. Je pense en ce moment même à L’image manquante, et Le mur invisible.

 

Certains bondiront de mes oublis, d’autres de mes goûts, mais ils auront au moins comme moi le courage de leurs opinions !

Et tant qu’il y aura des cinéphiles qui se déplaceront dans les salles obscures, ou regarderont des films confortablement chez eux, il y aura de l’espoir pour l’avenir ! J

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25 septembre 2013 3 25 /09 /septembre /2013 19:05
elle-s-en-va-copie-1.jpg   
 
La filmographie d’Emmanuelle Bercot n’est pas lisse, et son choix de thèmes assez troubles voire contestables, ainsi que d’actrices atypiques (Isild Le Besco est son actrice fétiche) ne peut laisser indifférent. Récemment vue dans Polisse, dont elle a coécrit le scénario avec Maïwenn, elle interprétait de façon assez musclée une des policières de la brigade des mineurs.    
 
 
Ici, c’est une Catherine Deneuve plutôt surprenante qu’on découvre, mise en scène et très en avant (dans un rôle créé sur mesure par la réalisatrice, un rôle qu’on pourrait qualifier d’hommage). Elle semble se fondre dans son personnage avec une aisance aux airs d’habitude.
       
 
Catherine Deneuve incarne à l’écran Bettie, une femme dont la soixantaine habille généreusement le souvenir d’une beauté distante qui lui a valu d’être élue Miss Bretagne à 19 ans. Veuve, elle vient d’être quittée par son amant, cohabite non sans mal avec sa mère, et les impayés de son restaurant breton ressemblent à ces odeurs de brûlé dont il est si difficile de se débarrasser.
 Au beau milieu d’un service, au bord de la suffocation, Bettie prend sa voiture. Pour aller faire un tour ? Chercher des cigarettes ? Ce ‘tour du pâté de maisons pour souffler’ va prendre les allures d’une fugue, d’un tour de France (une soixantaine de lieux de tournage, de la Bretagne à la région Rhône-Alpes !), d’un road-movie grimaçant entre rire et larmes, oscillant entre colères et apaisements. Les rencontres, les coups de fil vont ponctuer et orienter ce voyage, ce voyage de Bettie vers la nouvelle femme qu’elle ignore être en train de devenir. Elle dit : ‘Je reviens’ et tout simplement, elle ne revient pas.  
 
                elle-s-en-va2.jpg
 
La couleur jaune orangé dans le générique de début du film, qui rappelle le ciré de Bettie, fait apparaître les prénoms en majuscules d’imprimerie plus grandes par rapport aux noms de famille, dans une démarche qui semble dès le départ placer l’individu au premier plan.      
 
 
La caméra, comme fascinée, revient inlassablement sur les cheveux de Bettie, par tous les temps, sous tous les angles.      
Bettie prend tellement de place, dans la vie de sa mère, de sa fille, qu’elle inquiète ou agace. Elle prend toute cette place à l’écran, et on le comprend. Elle est si indépendante, bien qu’elle s’accroche à ses cigarettes comme à autant de bulles d’oxygène (qui asphyxieraient presque le spectateur), que même son petit-fils n’ose pas lui dire de ne pas fumer dans l’espace confiné de la voiture.    
 
 
La France que montre Emmanuelle Bercot ressemble souvent à ce que nombre de parisiens (ceux-là même qui n’aiment guère dépasser le périph’) qualifieraient en cinq mots peu distingués de coins très paumés. On pourrait y voir autant de clichés sur le monde rural/provincial, sur les enfants qu’on se refile comme on peut lorsqu’ils contrarient les emplois du temps, sur une certaine pauvreté qui n’a rien à voir avec l’argent, sur le corps qui vieillit et l’esprit qui gamberge, et bien d’autres encore. Mais les plans distillent pour la plupart des émotions qui nous ramènent à des peurs instinctives, une cruauté mêlée de tendresse, un humour décapant, des rêves surannés, et des vérités parfois difficiles à entendre.      
La scène du vieux monsieur qui roule sans fin la cigarette (tant attendue par Bettie) avec ses mains gonflées d’arthrite, en expliquant ensuite sans fioritures son renoncement sentimental, a des airs de documentaire poignant.      
Que penser par ailleurs des plans rapprochés sur ces anciennes Miss, qui pourraient faire sourire si quelque part ils ne faisaient pas mal ?   
 
 
Certaines scènes semblent certes un peu faciles, maladroites, comme cousues de fil blanc. Mais on sent cette intention de la réalisatrice de faire de situations qui explosent autant d’occasions inespérées de (ré)conciliation entre les êtres. Après tout, le cinéma, comme le théâtre, est un des lieux d’expression de cette magie-là.     
 
 
A noter la présence de la chanteuse Camille, qui interprète de manière assez convaincante, avec un air de chat écorché sur le visage, la fille tourmentée de Bettie et la mère d’un jeune garçon facétieux aux traits fins qui lui ressemble (le fils de la réalisatrice).     
 
 
En entrant dans la salle de cinéma, on se dit qu’on va retrouver pour la énième fois une Catherine Deneuve qui nous ravit ou nous agace (la demi-mesure est compliquée), et puis on découvre une autre Catherine Deneuve, une Catherine Deneuve qui a vieilli mais qui est plus en vie.
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1 juin 2013 6 01 /06 /juin /2013 09:44

 Champs Elysées Film Festival 2013

 

En ce début de journée ensoleillée (grapillons les minutes de soleil sur Paris), un bref post sur un événement qui aura lieu à Paris mi-juin (du 12 au 18 juin), le Champs Elysées Film Festival 2013 (2nde édition).

 

 

Sophie DulacCréé par la productrice, distributrice et exploitante Sophie Dulac (le logo ci-contre vous dit forcément quelque chose), il a pour ambition de proposer une programmation digne des festivals internationaux renommés sur ce qui est assez communément appelé ‘la plus belle avenue du monde’.

 

Présidé cette année par le comédien Olivier Martinez, il accueillera :

- huit longs métrages américains indépendants (un prix du public sera décerné).

- plus de trente-cinq courts métrages français et américains

- des avant-premières françaises et américaines prestigieuses, pour la plupart en présence des équipes de films.

 

Le festival hébergera également 3 Master Classes (Costa-Gavras, Cédric Klapisch, Frederick Wiseman).

 

Une soirée spéciale « Les Toiles Enchantées » sera organisée au Publicis Cinémas jeudi 13 juin à 20h45.

 

Le programme dans son intégralité est accessible en lien.

L’accès s’y fait à la tarification habituelle des cinémas qui y participent (cartes illimitées normalement acceptées).

 

Les lieux du Festival peuvent également être consultés ici.

Si vous en avez l’occasion (peut-être est-ce déjà une habitude ?), allez faire un tour du côté du Balzac, cinéma très agréable.

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28 mai 2013 2 28 /05 /mai /2013 08:10

trophies-2013

 

J'ai été nominée pour la catégorie 'Films et Séries' du concours intitulé "Les Trophées Influenceurs 2013" organisé par Tribway, ayant pour but de révéler les blogueurs les plus influents dans un certain nombre de domaines.
Cela signifie que ces jours à venir, le jury déterminera qui, entre les 10 nominés (premiers dans le classement), recevra le Trophée dans cette catégorie. Je suis donc invitée à la soirée récompensant les lauréats dans les 15 catégories du concours, elle aura lieu le 5 juin sur la péniche 'La balle au bond', sur la Seine, près du pont des arts.  


Un grand grand merci donc à tous ceux qui ont cru en moi! Si vous n'avez pas découvert mon univers, n'hésitez pas à aller sur mon profil à l'adresse en lien.

Vos avis sont toujours bienvenus, en vue d'améliorer la qualité du blog, et d'évoquer d'autres sujets qui vous intéressent ou interpellent. 

Enfin, surtout n'hésitez pas à faire circuler l'information. :)

Très bonne journée à tous!
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27 mai 2013 1 27 /05 /mai /2013 22:00

 

La cérémonie de clôture du 66ème Festival de Cannes s’est déroulée hier soir.

 

Voici les lauréats :

 

Palme d'or : "La Vie d'Adèle", d'Abdellatif Kechiche (récompense attribuée conjointement au réalisateur et aux deux actrices principales, Léa Seydoux et Adèle Exarchopoulos)

Sortie : le 9 octobre 2013

 

    Palme d'or 2013 


Grand Prix : "Inside Llewyn Davis", d'Ethan et Joel Coen

Sortie : le 6 novembre 2013

 

Prix du jury : "Tel père, tel fils", d'Hirokazu Kore-eda

Sortie : prochainement

 

Prix d'interprétation féminine : Bérénice Bejo dans "Le Passé", d'Asghar Farhadi (dans les salles, ma critique en lien)

 

Prix d'interprétation masculine :Bruce Dern dans "Nebraska", d'Alexander Payne
Sortie : janvier 2014

 

Prix de la mise en scène :Amat Escalante pour "Heli"

Sortie : prochainement

 

Prix du scénario : Jia Zhangke pour "A Touch of Sin"

Sortie : le 1er janvier 2014

 

Caméra d'or (meilleur premier film dans toutes les sections du Festival de Cannes): "Ilo Ilo", d'Anthony Chen (Quinzaine des réalisateurs)

Sortie : prochainement

 

Palme d'or du court-métrage :"Safe", de Byoung-gon Moon (13 minutes, date de sortie inconnue)

 

Prix Un Certain Regard : "L'image manquante", de Rithy Panh

Sortie : prochainement

 

Pour ceux qui auraient raté la diffusion hier soir et souhaiteraient visionner cette cérémonie, voici le lien pour une séance de rattrapage.

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24 mai 2013 5 24 /05 /mai /2013 23:00

Cannes à Paris

Le Festival de Cannes bat son plein, les projections et conférences de presse s’enchaînent, les discussions sans nul doute s’animent et les paris sont déjà plus que lancés sur le film lauréat de la Palme d’Or et les différents Prix.   

Mais ce week-end (24-26 mai), pour tous ceux qui n’y sont pas mais qui se trouvent par hasard ou contraints à Paris (ou pas loin) sous la flotte, il y a … Cannes à Paris !

Une quinzaine de films en compétition sont projetés au Gaumont Opéra (boulevard des Capucines, Paris 9ème).

Toutes les informations, y compris le programme, figurent en lien.

Il sera possible également de visionner en direct dimanche soir la cérémonie et le film de clôture, Zulu.

   

Bon week-end à tous, et bon ciné !

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22 mai 2013 3 22 /05 /mai /2013 23:15

Le passé    

 

J’avais été conquise par A propos d’Elly, La fête du feu et Les enfants de Belleville, et bouleversée par Une séparation. J’attendais donc le dernier long-métrage d’Asghar Farhadi avec une impatience renouvelée.  

 

Ce film est présenté en Compétition au Festival de Cannes 2013.

Après quatre années de séparation, Ahmad arrive à Paris depuis Téhéran, à la demande de Marie, son épouse française, pour procéder aux formalités de leur divorce. Lors de son bref séjour, Ahmad découvre la relation conflictuelle que Marie entretient avec sa fille, Lucie. Les efforts d'Ahmad pour tenter d'améliorer cette relation lèveront le voile sur un secret du passé.

 

Le passé 2 

 

Ce film a clairement un air de famille par rapport aux autres œuvres, il porte dès les premières images la griffe du réalisateur (je ne le ressens pas ainsi mais je conçois qu’elle puisse lasser).

Il est pourtant novateur sur certains plans, et il démontre à tant d’égards la maîtrise impressionnante d’un réalisateur au kaléidoscope de talents, qui pose de vraies questions dans ses films, qui nous bouscule, nous dérange.

 

Même si les lieux et la langue française apportent un dépaysement certain, ils sont encore une fois le signe d’une grande maîtrise du cinéaste. Diriger tous les acteurs (à l’exception de deux d’entre eux!) par l’intermédiaire d’un traducteur relève d’un pari risqué, au risque de lasser les comédiens eux-mêmes et d’épuiser l’interprète !  

Et les acteurs sont très, très bons. J’ai trouvé particulièrement excellente la prestation d’Ali Mosaffa (dont se dégage un charme prononcé, apaisant – mari de Leila Hatami, qui tenait un des rôles principaux dans Une séparation), de Bérénice Béjo (d’une beauté sublimée, inclassable, elle tient certainement là un des rôles de sa vie) et des enfants.

A noter la présence de Tahar Brahim et de Sabrina Ouazani, qui se font leur place !

 

  Le passé 3

 

Les cadrages sont splendides. On constate un soin particulier apporté simultanément aux différents plans (autant le premier que l’arrière) et à leur lumière, et on retrouve de nombreux éléments favoris du réalisateur (l'importance des vitres, des fenêtres, des portes qui séparent les protagonistes et à travers lesquels ils se voient et se parlent).

 

Le passé 4

 

Certains raccords sont saisissants de limpidité (comme le titre du long-métrage effacé et suivi par les essuie-glaces à l’arrière de la voiture) et les sons collent aux images de manière parfois éprouvante. Ainsi, j’ai sursauté lorsque l’image de l’ancien couple Ahmad-Marie a été immédiatement suivie par le bruit strident de la perceuse dans le plafond maniée par Samir.

 

Le réalisateur a ce génie de filmer des thrillers du quotidien dans lequel le spectateur est plongé en apnée douloureuse.

 

Le passé 5

 

Je retiens deux plans magnifiques qui en disent long sur le film : tout d’abord celui, dans un plan aérien fixe, de l’arrivée à la maison, coincée entre les rails et la route dans un triangle vers le bas, préfigurant l’impasse de la situation ; et celui de la toute fin, dans un cadre lentement construit, approchant la perfection en nous dévoilant cette image nuptiale terrible et évidente…

 

Les thèmes abordés sont vastes, encore plus sombres peut-être que dans Une séparation, mais toujours universels. Le thème de la religion en est cette fois complètement absent. Y cohabitent ceux du couple, de la famille et plus précisément même la famille recomposée, des liens qui résistent au temps qui passe, du poids du passé et des engagements, et enfin de la difficulté de se construire sur des mensonges.

Pendant la projection, une phrase est revenue à plusieurs reprises dans mon esprit : les enfants paient pour les crimes de leurs parents…

 

Ce monsieur Farhadi est aussi réaliste qu’inquiet pour l’avenir d’une humanité dont il filme avec une humanité et un recul poignants une évolution qui s’apparente à plusieurs niveaux à un certain déclin. 

 

 

***

Un petit article de presse intéressant sur le film: celui de Sud-Ouest
Et l’avis d’un sympathique blogueur parisien, Marco Ze Blog, ici. 

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19 mai 2013 7 19 /05 /mai /2013 15:40

Inch'AllahLes voisins de Dieu

   

Article-rattrapage sur deux films vus mi-mars et début avril.

 

Deux films difficiles, qui véhiculent une grande violence, et me donnent beaucoup d’inquiétude, surtout en ce qui concerne le premier, le second semblant trouver une fin dont l’apparence (au moins) va vers un apaisement.

 

J’ai pu voir Inch’Allah en avant-première, en présence de sa réalisatrice québécoise Anaïs Barbeau-Lavalette, qui a parlé du film après la projection, décrit son parcours et répondu aux questions de quelques spectateurs. Il s’agit de son second long-métrage.


Inch'Allah 2 


Le synopsis est le suivant: dans un camp de réfugiés palestiniens en Cisjordanie, Chloé, jeune sage-femme québécoise accompagne les femmes enceintes. Entre les check points et le mur de séparation, Chloé rencontre la guerre et ceux qui la portent de chaque côté : Rand, une patiente avec qui elle va rapidement se lier d'amitié et Ava, jeune militaire, voisine de palier en Israël. A leur contact, Chloé va progressivement remettre ses repères en question.

La réalisatrice a expliqué s'être rendue en Palestine lors du tournage d'un documentaire et avoir eu une sorte de coup de foudre pour l'endroit. Elle s'est intéressée de près à la question israélo-palestinienne, a décidé de retourner en Palestine, et d'y séjourner. Elle a visiblement fait les choses de manière approfondie puisqu'elle a même appris l'arabe, mais a exprimé maladroitement ce qui à mon sens pose problème dans son film, à savoir qu'en tant que canadienne, elle n'avait pas un historique de conflit "dans son ADN". Le scénario de ce film a été écrit sur place. Compte tenu des tensions (le mot est bien faible), le tournage ne s'est pas fait près du mur de séparation, celui-ci et ses environs ont été (très bien) reconstitués.

De manière globale, le film est bien fait, un de ces films qu'on peut qualifier de 'coup de poing'. Les acteurs principaux sont bien dirigés. Je n'ai pas trop accroché avec l'actrice principale (Evelyne Brochu), je ne m'y suis pas, comme c'était pourtant le souhait de la réalisatrice, 'identifiée' mais objectivement elle était 'dans son rôle'. En revanche, j'ai beaucoup apprécié les rôles des deux jeunes femmes de part et d'autre du check-point, portés par deux actrices douées: Sabrina Ouazani (L'esquive, La graine et le mulet, et actuellement Le passé) et Sivan Levy, jeune actrice sympathique que je découvre (réalisatrice également). La caméra à l'épaule (qui rappelle une certaine forme de documentaire) est efficace dans certaines scènes.

Cependant, ce film, ajouté aux propos de la réalisatrice, me laisse un bien mauvais goût dans la bouche. Je trouve qu’il y a d’autres manières de faire passer certains messages très graves comme celui du film, d’autres supports aussi qu’une fiction, et j’ai presque bondi quand j’ai entendu les propos de la réalisatrice et certains spectateurs. Certains ont dit qu'ils comprenaient grâce à ce film pourquoi les palestiniens réagissaient comme cela, comment un être pouvait en arriver à être kamikaze. Je ne veux ni ne peux juger tel ou tel comportement car je ne suis pas (et n'espère jamais être) dans cette situation terrible dans laquelle se trouvent les personnes vivant de part et d'autre du mur. Mais une fiction peut-elle avoir pour but de faire comprendre comment on peut devenir l'auteur à cette échelle de morts humaines? Peut-elle avoir le but de créer de l'empathie? Que l'on se trouve du côté israélien, ou du côté palestinien, tous les civils subissent une situation inhumaine. Si le propos de la réalisatrice est d'indiquer qu'il est difficile de ne jamais prendre parti, de rester neutre en tant que tiers plongé dans la réalité d'un conflit qui n'est pas le sien, je peux l'entendre. Lors des conflits, les organisations humanitaires se doivent de toujours privilégier la vie, les soins dispensés, indépendamment de toute considération politique, conflictuelle, ethnique, etc. Mais quand le ressenti des spectateurs s'exprime en termes empathiques quant à des actes entraînant la mort, je trouve qu'il s'agit de quelque chose de très grave qui prouve, même si les spectateurs peuvent manquer de recul, que le traitement du sujet est en tout état de cause problématique.
De plus, à la fin de ce film, je n'ai certainement pas vu l'espoir avancé par certaines critiques.

En conclusion, une intention louable de la part de sa réalisatrice, mais un traitement (et un titre…) bien dangereux pour un terrain où même un rat démineur aguerri hésiterait à hasarder ses moustaches.

Et comme le disait justement Miriam, derrière ce film qui à mon avis ne peut malheureusement résoudre ce qu'il décrit, se cache une réalité bien trop inquiétante. 

 

Quant au long-métrage Les voisins de Dieu, il nous plonge à Bat Yam, Israël, dans le quotidien d'Avi, Kobi et Yaniv. La vingtaine belliqueuse, ils se sont autoproclamés gardiens de leur quartier et se conduisent à ce titre comme les garants de leur vision du Talmud. Ils font respecter de façon musclée le shabbat, surveillent les tenues des filles et s’assurent que les jeunes de Jaffa, la voisine arabe, n’entrent pas dans le quartier avec leurs voitures, toute musique hurlante. L’équilibre de la bande vacille le jour où Avi, le chef du groupe, rencontre Miri, une jeune israélienne non pratiquante.

 

Les voisins de Dieu 2

 

Réalisé par Meni Yaesh, compagnon de Keren Yedaya (dont j’ai beaucoup aimé « Mon trésor » et « Jaffa »), ce long-métrage est filmé de manière masculine, nerveuse et m’a rappelé l’univers de jeux-vidéo dans certains raccords brusques en musique.

J’ai apprécié la performance des deux acteurs principaux, Roy Assaf et Rotem Ziesman-Cohen.

Ce film n’échappe pas à l’écueil d’un certain manichéisme, mais j’ai été sensible à sa visible bonne volonté de réconcilier par la rencontre de deux jeunes deux visions des choses, en l’occurrence celle d’une jeune femme ouverte à la foi, respectueuse de certaines traditions religieuses, mais ne souhaitant pas être enfermée de manière arbitraire dans un carcan bien trop étroit pour elle, et celle d’un jeune homme portant un passé difficile et rassuré par des propos et pratiques religieuses donnant une direction à sa vie, même s’ils entraînent une violence injustifiable.

Encore une fois, comme dans ‘Inch’Allah’, nous sont montrées les limites d’un mode de pensée avec ‘œillères’, où la loi du talion apparaît comme l’unique possibilité de ne pas subir son sort, même si elle se retourne sans fin contre soi.

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