Ne cherchez pas à comprendre l’histoire à partir du titre avant d’aller voir le film, ce serait peine perdue ! L’explication de ces deux mots arrive au cours du film.
Je ne peux pas dire que j’ai été vraiment emballée par ce film, dont j’avais pourtant regardé la bande annonce avec le sourire.
Je n’ai pas boudé mon plaisir de revoir Jean-Pierre Bacri et sa tête inimitable. Depuis Un air de famille et Le goût des autres, j’étais de toute façon complètement acquise à la cause de ce visage contrarié et au comble de la lassitude. Ne me demandez pas pourquoi, j’adore cet acteur et surtout je ne m’en lasse pas. Mais je lirai avec intérêt les raisons (si elles existent) de l’attrait (s’il existe) pour ce visage de mes lecteurs (que je remercie pour leur patience compte tenu de mon rythme - assez caractéristique - de tortue asthénique pour pondre des critiques).
Isabelle Carré se sort également assez bien de ce rôle, même si mon attachement à cette actrice, pourtant sympathique et touchante dans la plupart de ses rôles, ne croît pas au fur et à mesure de ses rôles.
Claude Rich en fait un peu trop mais cela fait partie du personnage dans le film.
Quant à Kristin Scott Thomas, elle apparaît de plus en plus belle et magnétique, mais dans ce rôle elle s’approche un peu de « Partir », qui m’avait fait un peu fuir, et s’éloigne assez du « Patient anglais » qui m’avait beaucoup touchée.
Le film ne m’a pas paru très crédible sur la fin, et c’est assez dommage à mon sens.
Ce que j’en ai aimé tient en quelques mots : la brochette d’acteurs réunis, les dialogues très bien écrits, et puis la thématique de l’être qui repousse indéfiniment une action dont les conséquences pourraient être lourdes, tout en ne l’assumant pas du tout.
Quelques répliques avec en tête le visage de Bacri dans toute sa splendeur :
A la question « Vous avez des rapports simples avec votre père ? » qui lui est posée, sa réponse :
« Ben, j’ai des rapports simples avec personne, et encore moins avec mon père. »
Ou encore…
« Putain, c’est pas possible… »
Sacré Jean-Pierre Bacri… J